Sport Scolaire: Le mouvement sportif innove

Pourquoi le mouvement sportif s'investit-il dans la réforme des rythmes scolaires engagée par l'État ?
Aujourd'hui, cette réforme permet de proposer aux enfants de classes élémentaires de l'activité sportive. Elle constitue une opportunité fantastique, nous n'aurons pas deux fois la chance de rentrer à l'école avec nos éducateurs, nos animateurs et nos clubs.

Il faut que nous soyons là. Je suis en train de préparer cette mobilisation de toutes les fédérations. Nous allons organiser sans doute un séminaire au mois de janvier pour être prêts pour la rentrée 2014.

L'objectif est vraiment de proposer une activité qui ne soit pas un dupliqué de ce qui est proposé par les clubs. Il faut que ce soit des activités de découverte, de sensibilisation qui permettent à l'enfant finalement après de dire, je veux aller plus loin, je veux aller en club, je veux prendre une licence.

Si on propose le même contenu que dans un club, il y aura forcément une concurrence entre l'école et le club et on risque de perdre des licenciés.

L'objectif c'est de demander aux fédérations de faire preuve d'imagination, d'innovation en matière d'activité. Chaque sport peut proposer quelque chose d'innovant dans le domaine de la sensibilisation et de la découverte.
Cela permettra aux enfants d'acquérir le goût de l'activité sportive, le goût de l'effort, c'est important, la culture du sport. Demain on fera de ces enfants des citoyens qui aimeront le sport et n'auront pas de scrupule à aller dans un club et à faire de la compétition.

Cette réforme est aussi l'occasion de créer une nouvelle dynamique au sein des clubs...

La deuxième opportunité pour le mouvement sportif, c'est de former des animateurs, des éducateurs, des entraineurs, évidemment avec une formation adaptée à l'âge des enfants dont ils vont s'occuper, des moins de 12 ans. C''est une opportunité de professionnalisation des clubs, de structuration. Et aujourd'hui nous avons besoin de clubs structurés, professionnalisés. Autour d'un emploi, c'est plus facile que sans. Le bénévolat reste une dimension extrêmement importante pour notre activité, mais un bénévole sans technicien formé et qualifié à ses côtés, est un bénévole qui s'use plus vite.

Qu'avez-vous préparé au niveau de la Fédération française d'athlétisme ?
Nous avons commencé à y réfléchir depuis quelques temps, avant même l'idée de cette réforme. Nous avons conçu le kid's athlé, un nom un peu anglophone mais c'est un produit qui a été maintenant diffusé dans le monde entier par la Fédération internationale.
C'est un mini-stade, un petit stade que l'on met pour les petits, les, et qui permet de faire du lancer, du saut et de la course adapté aux moins de 12 ans. Cela concernera vraisemblablement les plus grands, les classes élémentaires.

Pour les plus petits, les maternelles et peut-être les CP, nous sommes en train de concevoir des activités physiques et sportives autour d'une marelle. Cela a été expérimenté dans des écoles en Picardie. Sur une marelle, on peut courir, sauter, lancer.
L'idée est de proposée de telles activités autour du jeu. Il faut que ce soit ludique. On a déjà les outils pour le faire, et on est prêt à investir dès la rentrée 2014.